COLLAZO, Fernando (San Antonio de los Baños 1909-La Havane 1939)
Tabaquero, Fernando COLLAZO, tout jeune, erre dans les cabarets en jouant au trovador et en essayant de se faire remarquer par ses qualités vocales. Il joue également de la guitare. Fernando forme un duo avec Enrique GARCÍA, entre vers 1926 dans de petits groupes soneros de la capitale comme le "LIRA de REDENCIÓN" de Antonio MONTALVO et organise en 1930 le "SEPTETO CUBA" avec lequel il commence une très belle carrière. Fernando tourne avec le groupe le film Maraca y Bongos en 1931. Il forme également l'orchestre "El PROGRESO CUBANO". |
En
1933 il a une idée nouvelle, celle d'incorporer un piano à son septeto
et il engage Armando VALDÉS avec lequel il travaille déjà
depuis 1930 au sein de la charanga "ORQUESTA HABANA" puis de la "ORQUESTA GRIS".
Toutefois Fernando COLLAZO et Armando VALDÉS n'exploitent
pas cette idée qui aurait pu déboucher, avant que d'autres groupes
ne le fassent, sur la création d'un conjunto. | Collazo assis au centre du septeto Cuba. |
Collazo, debout, avec la charanga de Antonio María Romeu. |
En 1930,
tout en étant dans la "ORQUESTA GRIS", Fernando, très recherché, chante en duo avec Claudio GARCÍA l'un de ses partenaires du septeto pour l'enregistrement d'une série de danzonetes de Antonio María ROMEU avec l'orchestre de ce dernier. Parmi les thèmes gravés figurent "Como canta el ruiseñor", "Ahora que quieres no quiero"...et "Que linda eres", "Guaricandilla"... l'année suivante. Il restera le chanteur attité de la formation jusqu'en 1934. A la même époque également, Armando VALDESPÍ l'emmène à New York pour réaliser plusieurs court-métrages musicaux. Il en profite pour réaliser quelques enregistrements. |
Fernando
COLLAZO, grâce à la charanga, au septeto et à
tous les enregistrements qu'il fait avec les meilleurs ensembles, devient rapidement
la coqueluche des jeunes cubaines. En 1934 Fernando reprend son indépendance, laisse sa place à Miguelito VALDÉS pour voyager à Paris. Il chante à La Cabane Cubaine où il s'attire les louanges de l'écrivain Alejo Carpentier qui affirme que COLLAZO est le seul chanteur capable avec ses qualités vocales, d'où est absente toute virtuosité stérile, de mettre en valeur les textes de la musique cubaine. Il y chante nomament "Güiro, bongó y maracas" , "Ninfa de ojos brujos".... On peut aussi l'entendre accompagné de l'orchestre de Filiberto RICO à La Coupole et il enregistre plusieurs thèmes avec la formation de celui-ci. |
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Sa formation comprend aux timbales Pascual HERNÁNDEZ; aux violons Rodolfo REINA et Virgilio DIAGO; à la contrebasse Evaristo BARÓ; au güiro H. LOYONAZ. Juan Pablo MIRANDA est flutiste, Everdado ORDAZ, pianiste. Peu après le flûtiste Antonio ARCAÑO entre dans la charanga. |
Sa formation obtient très vite un belle réputation qu'elle acquiert par ses passages répétés sur les ondes dès sa naissance. Cette audience atteint son apogée entre 1937 et 1938 lorsque Fernando et sa "MARAVILLA" sont dans la même journée sur trois stations différentes CMCY, CMX et CMBF, intervenant même dans deux programmes sur cette dernière avec en outre un programme dominical. |
Après le départ de ARCAÑO vers sa nouvelle formation personnelle, Fernando COLLAZO réorganise
sa charanga qui continue de jouir d'une énorme popularité
jusqu'à son suicide qui, en cette année 1939, désole des
milliers de fans.
Annuaire de 1939.
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© Patrick Dalmace
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