MACHITO, Frank, GRILLO dit (Marianao 1909 -Londres 1984)
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Frank
"Machito" chante et acquiert
une maîtrise exceptionnelle des maracas
en observant le célèbre "Champito" RIVERA des "ESTRELLAS de POGOLOTTI". Il est
remarqué par Antonio MACHÍN et entre successivement dans
différents sextetos qui à ce moment impriment un tournant
à la musique havanera, donnant une place importante et nouvelle
au Son oriental : "SEXTETO OCCIDENTE"
pour remplacer Néné CABEZAS, dans le "PIC NIC"
de Nené ENRISO où il cotie Abelardo BARROSO et encore "AGABAMA",
"UNIVERSO" et dans le "SEPTETO NACIONAL".
Les enregistrements disponibles actuellement de ces différents groupes
ne proposent ni la voix, ni le jeu de maracas de celui qu'on appelle déjà
tout simplement MACHITO. |
Il s'intègre aussi à la "ORQUESTA
HATUEY" de Joe Loco. Mais c'est avec les enregistrements du
"CUARTETO CANEY", à partir de 1938, que l'on peut
vraiment apprécier, sinon son jeu aux maracas -qu'aucun enregistrement
ne parvient à mettre en valeur- toutes les qualités vocales de MACHITO. MACHITO chante également avec le portoricain Noro Morales, avec Xavier CUGAT. Avec l'orchestre de ce dernier il interprète notamment une composition de Mario BAUZÁ, "Negro a reza'". En 1939, alors qu'ils se trouvent au sein de l'ensemble du cornettiste portoricain Alberto Coen, MACHITO et Mario BAUZÁ décident de créer leur propre groupe. Une maladresse de leur part conduit Coen à expulser MACHITO de l'orchestre. La mise en place du groupe est remise à plus tard et à posteriori on peut penser que ce contretemps fut bénéfique. |
Au milieu de l'année quarante MACHITO créé
sa propre formation "MACHITO
y sus AFROCUBANS". Celle-ci se démarque immédiatement
des ensembles traditionnels qui jouent à Cuba ou aux Etats-Unis. MACHITO
supprime guitares, tres, violons,
flûtes, instruments traditionnels des soneros ou des danzoneros.
Il délaisse également les instruments que CUGAT, alors leader
de la musique cubaine auprès du public new-yorkais, avait inclus : marimba,
vibraphone, et fait entrer en force trompettes et saxophones. Il laisse aussi
de côté le trombone. Mario le rejoint ainsi que la demi-soeur de MACHITO, Graciela PÉREZ et imprime sa marque personnelle sur la formation. |
Machito, Graciela et Mario. |
MACHITO compose pour ses "AFROCUBANS" : "Sopa de Pichón" , "Paella", "Yambú" Il reste encore dans la pure tradition cubaine. Mais à la tête des "AFROCUBANS", MACHITO conduit le groupe, dès la fin des années quarante, sur le chemin que trace BAUZÁ menant à la création d'un style de Jazz, original et authentique que l'on peut qualifier d'Afro-Cubain, comptant également sur les qualités d'arrangeur de son pianiste René HERNÁNDEZ . |
Machito et Bauzá avec Benny Moré. Photographie Collection Jaramillo. |
Parallèlement, et principalement au cours des années
cinquante, MACHITO continue de s'intéresser à la musique
produite dans l'île et inscrit au répertoire des "AFROCUBANS"
des cha cha chas et surtout des mambos. Très vite aussi il
développe au sein de sa formation une facette salsera qui ne cessera
de prendre de l'importance. MACHITO prenant ainsi place parmi les
"pères fondateurs" de la Salsa. |
En 1975, après avoir enregistré avec "Dizzy"
Gillespie, MACHITO se sépare de BAUZÁ et de
Graciela et réduit son ensemble à un octet pour voyager
en Europe et s'oriente vers la Salsa. Il enregistre "Fireworks" avec
un orchestre réorganisé par Mario, son fils, en 1977 et obtient
en 1983 un Grammy pour le disque réalisé l'année précédente
avec son "SALSA BIG BAND". En 1984 MACHITO disparaît alors qu'il se présente au Ronnie Scott's de Londres. |
© Patrick Dalmace
Discographie sélectionnée:
Le Son. Les années
trente à La Havane. |
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Cuba et le Jazz. Les
pionniers. |
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Cuba et le Jazz. La naissance
à New-York du Jazz Afro-cubain. |
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Dámaso Pérez Prado. |
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Antonio. |
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