MALANGA, OVIEDO, José Rosario dit (Sabanilla del Encomendador 1885-Morón 1923)


Né vraisemblablement en 1885 dans un village proche de Alacranes, "Malanga", fils d'une femme noire, Funciana, et d'un père inconnu, passe dès son jeune âge l'essentiel de son temps à danser jusqu'à ce qu'il puisse montrer son talent dans les cafés des villes voisines. Il est bien connu au Bombilla de Güines où il attire la clientèle. Il n'est pas rare qu'on aille le chercher dans les champs de cannes à sucre, où il essaie de gagner sa vie, pour l'emmener animer une rumba y compris en dehors de la province. "Malanga" est célèbre jusqu'à Camagüey où il se déplace avec son petit groupe qui comprend une excellente et jeune danseuse, Águeda ÁLVAREZ.
Ángel TIMBO, Ángel DRAKE, Donato TORRES ont été le plus souvent ses percussionnistes, plus précisément ses joueurs de cajón. Il danse aussi à La Havane.

Sa préoccupation majeure est de défier les autres grands rumberos, "Papa Montero", "Mulence", Evangelio DRAKE, "Chenche", notamment dans la columbia, sa rumba de prédilection.
"Malanga" attendait toujours avant de se lancer dans le cercle de la rumba que ses concurrents se soient exprimés pour montrer qu'il pouvait être le meilleur.
"Malanga" sans être chanteur improvise les courtes phrases qui caractérisent la rumba seca.
C'est de toute évidence le plus grand mythe de la rumba de Matanzas. Sa mort mystérieuse en 1923, vraisemblablement dans un traquenard de rumberos, et l'impossibilité de trouver sa sépulture n'ont fait qu'accroître son côté légendaire illustré dans le texte d'une rumba: "Unión de Reyes llora, porque Malanga murió".

Grupo Afro Cubano de Alberto Zayas, "A Malanga". >>>>

© Patrick Dalmace

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