Foto Juan José Todoli.


 

 

 

 

Frank Catalano live. Extrait du concert de Gandia.

 

XXIX° Festival Polisònic, Gandia;
3 de agosto 2018
Jardín de la Casa de la Cultura Marqués de González de Quirós.

Frank Catalano, Tenor saxo
Manu Dalmace, Drum
Jean Bardy, Elec.Bass
Valérie Benzaquine, Nord Stage

Entre sus manifestaciones veraniegas el Festival Polisónic suele ofrecer unos conciertos de jazz.
Este año, el 3 de agosto, propuso al saxofonista de Chicago Frank Catalano. Constituía todo un acontecimiento ya que tocaba por primera vez en España. En los magníficos jardines de la Casa de la Cultura le acompañaba su agrupación francesa con la que triunfó el año pasado en sus conciertos en Francia, en especial en el Sunset Sunside de París.
Frank le regaló a una asistencia numerosa un juego enérgico como sabe hacerlo, fiel a la fama que le convierte en el representante de “la energía coltraniana del siglo XXI” como lo manifiesta la revista norteamericana Down Beat.
Ya desde las primeras notas de “Things Ain’t What They Used To Be” el soplo se hace potente y el sonido del tenor va invadiendo el espacio. A pesar de tocar a menudo con otras formaciones Catalano aprecia al quartet tradicional por permitir a sus compañeros escucharse unos a otros, lo cual favorece el diálogo y la creación in situ, momento importante para el saxofonista. Y esa noche se encuentra precisamente en quartet en el escenario del Polisónic. En torno a Frank está el bajo Jean Bardy –quien acompañaba a Chet Baker, de joven, en París- el batería Manu Dalmace que viene del rock y cuyo juego responde a los códigos de Jimmy Chamberlin, el batería norteamericano de Frank que trae un Groove a la música de Catalano. En cuanto a la pianista, Valérie Benzaquine, a pesar de tener que sustituir al pianista francés de Frank con escasa antelación, se esmeró en el Nord Stage realizando excelentes soli apreciados por el público. También Bardy logró lo mejor de su bajo eléctrico, superando la ausencia de un amplificador de bajo y gratificando a la audiencia de notables intervenciones como solista. El batería, a la escucha de Frank, Valérie y Jean, se mostró a sus anchas con las composiciones del saxofonista, sólido en los acompañamientos, y sacó unos bellos soli en especial con « Big Al’s Theme » y « Shakin », composición de Catalano que rebasa en el Billboard en Estados Unidos, en la que el saxofonista expresa su velocidad heredada de sus maestros de Chicago, Von Freeman y Eddie Harris.
Durante el concierto Frank  va intercalando explicaciones acertadas en torno al jazz, al blues y  a los lazos entre dichas músicas y Chicago. Empieza « Bye Bye Blackbird » con una preciosa introducción del saxofonista. Entra el quartet de manera muy equilibrada con un buen groove y un solo de Valérie Benzaquine muy aplaudido, igual como el ritmo delicado de Jean Bardy. Después de cada actuación de los músicos estalla la potencia de Catalano. El magnífico « At Last » que sigue permite al público percibir al saxofonista más melódico.  Manu entra en osmosis, con un ritmo sútil que va crescendo hasta alcanzar el climax. Después de resaltar la importancia que tuvo Coltrane en su concepción del jazz, Frank lanza « Impressions », tema difícil que pone en alerta a Manu, Jean y Valérie para satisfacer a su leader. Todo un exitazo.  « My one and only love » es otro guiño a Trane con unas lindas secciones del drummer. Atento, Catalano ofrece espacio a los músicos, sabe solicitarles, aprovechar sus iniciativas y les va valorizando, asintiendo después de cada tema. Valérie Benzaquine, impactante, agresiva con las teclas tanto con los estándares – más especificamente « Night & Day », « Our Love is here to stay »- como con « Shakin » o « Big Al’s theme ».  Resulta espléndido al introducir, de manera delicada, « Fly me to the Moon ». Se pone de realce Jean Bardy en unos magníficos soli con « Shakin » y« Cold Duck Time », que termina con la prestación ofrecida por el quartet de Frank Catalano.
Conviene subrayar la lograda iniciativa de Eudald González al incluir al saxofonista norteamericano en su programación.  Mientras que numerosos músicos hacen malabarismos fuera del jazz para asombrar al público, Catalano se sumerge en las raíces del jazz, revisita a los maestros y, apoyándose en la historia de la música, trae al jazz su toque personal, moderno y vivo.

P. Al Maced

 

Jazz Hot N° 685. Automne 2018

Frank Catalano Quartet

XXIX° Festival Polisònic, Gandia, 3 août
XVIII° Xàbia Jazz, Javea 4 août

(Extrait)


Chaque été la côte de la Marina Alta (sud de Valencia, nord d’Alicante) renait au jazz avec désormais trois moments forts : le vétéran Festival Polisònic de Gandia qui présente toujours parmi ses concerts une ou plusieurs scènes de bon jazz ; le Xàbia Jazz qui commence lui aussi à prendre de l’âge et le tout neuf Festival de Jazz de Dénia qui offre essentiellement du jazz proposé par des musiciens de la province. Il faut ajouter que depuis peu le jazz sort du cadre estival puisque Gandia propose en hiver chaque mois ses jeudis du jazz. Laissons grandir un peu le Festival de Denia. Mais en fidèle habitué du Polisònic il importait le 3 août d’écouter dans les magnifiques jardins arborés de la Casa de Cultura le saxophoniste de Chicago Frank Catalano (J.H. N°674).
Frank a offert le jeu énergique avec lequel il a l’habitude de régaler le public et qui a depuis longtemps assuré sa réputation.
Dès les premières notes de « Things Ain't What They Used to Be » le souffle est puissant, le son du ténor envahit les jardin. Catalano, apprécie le quartet traditionnel qui permet à tous les partenaires d’être à l’écoute des uns des autres ce qui favorise le dialogue et la création in situ, moment important pour le saxophoniste. Et c’est en quartet qu’il est sur la scène du Polisònic. Autour de lui figurent le contrebassiste Jean Bardy, le batteur Manu Dalmace qui apporte un groove un peu rock à la musique de Catalano. La pianiste Valérie Benzaquine qui, sans autre répétition que le moment de la balance, s’est illustrée de belle façon devant le Nord Stage avec des interventions appréciées du public. Bardy était lui aussi passé au tout électrique avec sa basse. Il dû s’employer au maximum pour pallier l’absence d’un ampli-basse -Aïe les doigts !- mais a su gratifier le public de belles interventions en soliste. Le batteur, toujours à l’écoute de Frank et de ses partenaires, à l’aise sur les compositions du saxophoniste, solide dans l’accompagnement, a envoyé de beaux soli sur « Big Al’s Theme » et « Shakin » la composition de Catalano qui caracole en tête du Billboard aux Etats Unis, sur laquelle le ténor exprime aussi sa vélocité héritée de ses maîtres chicagoans, Von Freeman, Eddie Harris. « Bye Bye Blackbird » débute par une belle introduction du saxophone. La puissance de Catalano éclate après chaque intervention de ses partenaires. Suit un magnifique « At Last » qui permet d’écouter le saxophoniste plus mélodique. Après avoir indiqué l’importance de Coltrane dans sa conception du jazz Frank lance « Impressions », thème difficile qui requiert une grosse attention de la part de ses partenaires pour satisfaire leur leader. Personne attentive, il laisse une large place à ses partenaires. Et Valérie Benzaquine, percutante, agressive sur les touches s’en donne à cœur joie sur les standards tout particulièrement « Our Love is here to stay », « Night and Day » et son introduction, plus délicate, sur « Fly me to the Moon » est superbe. Manu se met aussi en évidence sur « Our Love is here to stay » et Jean sur « Shakin » et « Cold Duck Time » qui termine en beauté la soirée offerte par le quartet de Frank Catalano.
Environ cinq cents amateurs étaient venus découvrir le saxophoniste et nul doute qu’ils repartent des jardins pleinement satisfaits tout comme peut l’être Eudald González, directeur du Polisònic pour avoir osé faire preuve d’audace.

Le lendemain, non loin de là, pour le premier jour du Xàbia Jazz Festival, deux formations étaient programmées. Frank Catalano d’une part et le guitariste valencien Ximo Tebar d’autre part.
Peu sans doute parmi le bon le millier et demi de personnes qui s’étaient données rendez-vous Plaza de la Constitución, étaient présentes la veille à Gandia, mais comme le quartet du saxophoniste bénéficiait d’un beau piano à queue et d’une contrebasse la prestation sonnait différemment. L’espace plus ouvert laissait aussi se répandre davantage la musique, conduisant à une ambiance différente. Frank Catalano, même s’il débute comme la veille avec « Things Ain't What They Used to Be », n’a pas non plus repris tous les mêmes thèmes. Energique, il a laissé éclater sa classe sur « Tuna Town ». Suivent « At Last », « Bye, Bye Black Bird », « Shakin » le meilleur thème de la soirée, avec un excellent solo de Manu qui récidive sur « Stella by Starlight ». Jean Bardy, les doigts moins en souffrance avec la contrebasse a pu exploiter totalement les plages laissées par le saxophoniste et Valérie Benzaquine, trop contente de troquer le Nord Stage pour le piano à queue a été applaudie par le public dans ses belles interventions (« At Last», « Big Al’theme »). Pas assez connue dans le monde du jazz et des jazzophiles, elle mériterait sans aucun doute un peu plus d’attention de la part des amateurs.


Nous tenons à votre disposition des extraits des disques de F. Catalano

Frank Catalano live. Extrait du concert de Gandia.

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